Après un début de journée de congé (la première
après cinq jours de formation) plutôt lent, petit déjeuner sur la terrasse de l'hôtel,
saucette puis marche d’une vingtaine de minutes jusqu’à la gare, on constate
que les trains entre Monastir et Sousse ne sont pas aux 20 ou 30 minutes, comme
on nous l’avait dit. Arrivés à la gare après le départ de celui de 10h15, le
suivant est à 11h35. On revient donc un peu sur nos pas pour regarder les étals
des vendeurs, sans conviction puisqu’on ira à la médina rendu à destination.
Le train arrive, propre, moderne, climatisé, mais
surtout au prix ridicule de 2 dinars, aller-retour! Moins de 1,50$... vraiment
écono et écolo, 100% électrique! Le trajet se fait en une trentaine de minutes, en tout confort.
Dans, Wikipédia, j’avais lu que le Musée archéologique de Sousse, qui présente
la deuxième plus belle collection de mosaïques de Tunisie, était fermé entre
midi et 15h. On planifie donc de se rendre d’abord à la Médina.
Comme il n’y a pas trop de touristes à Sousse, les
commerçants se font un peu plus pressants qu’à Tunis ou des rues commerciales
de Monastir. Le jeu des négociations reprend donc de plus belle, mais comme on
a très peu de liquidité sur nous, c’est difficile pour les Tunisiens de nous
faire dépenser indûment. Andréanne cherche surtout des petits souvenirs pour
son neveu Tyler, son filleul Thomas et Morèna, fille de notre amie Natalia.
On trouve un truc pour Tyler d’abord (j’utilise
truc pour que ça demeure une surprise). On nous demande 35 dinars au départ
pour terminer à 8. Puis Morèna, même proportion… Certains marchands sont déçus
de notre approche. On nous a fait, chez l’un, partir à 50 dinars. J’ai sursauté
en avouant candidement que ça ne valait pas plus de 10. Il enclenche alors le
processus, diminuant à 35, mais j’étais cette fois très sérieux : Ça ne vaut pas plus que 10 et c’est mon
offre finale! Pas content le monsieur que je ne joue pas le jeu. On quitte.
On l’entend descendre à 25, à 15, mais trop tard, je considérais que même à 10,
la qualité n’y était pas.
On marche ensuite vers le port où sont amarrés des
bateaux corsaires. Alors que je m’apprête à faire une photo d’Andréanne près du
vaisseau Hannibal, un dompteur de faucon s’approche avec son volatile, imposant
qu’on fasse la photo avec son protégé, le déposant d’abord sur l’épaule, sur le
bras, sur la tête, allouette! On a tenté de résister, sans succès. Andréanne
sort quelques dinars, il répond qu’il a déjà de la monnaie, il veut du papier,
10 dinars! Oh que non! On n’a rien demandé, c’est 2 dinars ou rien.
On marche ensuite jusqu’à la plage de Sousse…
tristement sale. Vraiment, j’essaie de ne pas être négatif dans mes propos,
mais ça dépasse les bornes. Dommage. On s’installe quand même à une terrasse.
On demande de la bière, il n’y en a pas, que de la boisson de malte, sans alcool. On préfère alors commander des limonades, le garçon revient avec sa boisson de malte. Pour une rare fois, j’ai l’impression qu’un serveur ne comprend vraiment pas le français. Une plage pas très touristique finalement.
On demande de la bière, il n’y en a pas, que de la boisson de malte, sans alcool. On préfère alors commander des limonades, le garçon revient avec sa boisson de malte. Pour une rare fois, j’ai l’impression qu’un serveur ne comprend vraiment pas le français. Une plage pas très touristique finalement.
On repasse alors par la médina, par l’autre
extrémité, pour remonter jusqu’au sommet, où se trouve le musée. On nous
propose naturellement plein de produits en chemin, mais notre objectif est
vraiment le musée et ses mosaïques.
Tout comme au Musée de Carthage visité il y a une
semaine, le Musée de Sousse fait partie de sites protégés par l’Unesco. Ici
encore, je suis accroché par la beauté des lieux et la qualité de
l’environnement. Les jardins sont bien entretenus, plus propres que tout ce que
nous avons vu depuis notre arrivée à Sousse il y a quelques heures et les
points de vue sont spectaculaires. L’entrée au musée est de 9 dinars par
personne, plus 1 dinhar pour la prise de photos.
![]() |
Le baptistère de Bekalta, époque byzantine, VIe siècle |
Il y a des pièces vraiment bien conservées, comme
ce bain qui n’était enfoui que sous 20 cm de sable et découvert il y a quelques
années, lors de travaux d’excavation. Les ouvriers qui l’ont trouvé vraiment
par hasard ont cessé de creuser avec la machinerie lourde pour éviter de
l’abimer. La Méduse, l’une des trois têtes hideuses aussi appelées Gorgones,
est presque intacte, malgré sa taille de 5 m x 5 m.
Une collection plus impressionnante est présentée
au musée du Bardo à Tunis, que nous n’avons pas visité. Mais nous sommes très
satisfaits de ce que nous découvrons ici aujourd’hui, le clou de notre visite à
Sousse selon moi. Puis, dans la grande cour intérieure, nous en profitons pour
faire quelques images avec le Soleil de 16 h, qui réchauffe les murs de
l’enceinte d’un beau jaune doré. Sans oublier toutes les vues qui dominent
particulièrement le port.
On redescend ensuite vers la gare, traversant une
dernière fois la Médina, calme autour du Musée malgré la présence de certains touristes colorés, mais qui s’active de plus en
plus à l’approche du niveau de la mer.
On prend le train de 17h10, Andréanne achète le chapeau à carreaux qu'elle avait vue le matin et on marche
jusqu’à l’hôtel où on fera un petit tour rapide à l’eau avant de retrouver
Randa et Karim, mais à la maison cette fois. Les deux enfants, le garçon de 11
ans et la fillette de 7 ans nous accueillent avec des bises dès notre arrivée.
On les verra s’amuser dans un petit salon adjacent pendant que nous dégustons
des mets tunisiens et un copieux couscous préparé selon les traditions par
notre hôtesse. On nous initie aussi au lait caillé, qui accompagne le couscous
en Tunisie et dans d’autres pays du Maghreb et du Proche-Orient, particulièrement pendant le mois sacré du Ramadan. Une tradition millénaire!
Puis Karim nous reconduit à l’hôtel en fin de soirée. On termine de boucler les bagages vers 1h du matin. On souhaite se lever vers 6h pour une dernière saucette à la mer, avant que Karim vienne nous reprendre à 7h pour nous conduire à Tunis. Avion pour Rome à 11h20, pour Paris à 14h40, puis pour Montréal à 17h30...

Puis Karim nous reconduit à l’hôtel en fin de soirée. On termine de boucler les bagages vers 1h du matin. On souhaite se lever vers 6h pour une dernière saucette à la mer, avant que Karim vienne nous reprendre à 7h pour nous conduire à Tunis. Avion pour Rome à 11h20, pour Paris à 14h40, puis pour Montréal à 17h30...
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