Journée bien remplie en ce vendredi 29 août

Après une bonne nuit de sommeil, nous avons décidé de commencer cette deuxième journée par la visite de la Médina de Tunis, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. À peine sortis de l'hôtel, un Tunisien nous salue... Il s'appelle Karim et c'est un des employés du Carlton, en congé et en route pour retourner chez lui. Il nous demande ce que nous comptons faire et il nous répond que la Médina est juste à côté de chez lui. Il nous propose gentiment de nous guider jusque là.


Chemin faisant, il nous raconte un peu comment ça se passe présentement en Tunisie, que ce n'est plus comme avant, qu'il y a moins de touristes, qu'il y aura bientôt des élections législatives et présidentielles. Il nous propose de nous amener directement au Palais du Bey de Tunis d'où, sur la terrasse, on a un beau panorama avec, en premier plan, le minaret de la mosquée Zitouna, juste à côté. Nous acceptons naturellement. Avant d'entrer dans l'édifice visé, il nous montre en passant la boutique d'un parfumeur, où son fils est associé...


L'unijambiste de Palais du Bey de Tunis
On se rend alors compte que le gentil accompagnateur avait quelques intérêts. L'accueil dans le palais-devenu-boutique de plusieurs étages qui mène à la terrasse est chaleureux et un des propriétaires nous mène en haut tout en nous expliquant que nous pourrons admirer ensuite les beaux tapis tisser par des femmes du pays, qui vivent présentement dans la pauvreté et que nous pourrions aider par nos achats... le chat sort du sac! Nous apprécions naturellement ce point de vue fort agréable qui nous est offert, mais nous avons d'ores et déjà compris qu'il y aura une suite.


Après notre expérience en Égypte en janvier dernier, nous savons qu'il faut être vigilant. Aussi, en redescendant, nous nous arrêtons poliment dans les immenses salles remplies de tapis certainement fort intéressants, mais qui ne nous intéressent pas. L'homme n'est pas très content, mais malgré l'offre de nous les livrer à la maison d'ici quelques semaines, nous déclinons et redescendons, à sa grande déception.

J'avais cependant observé, en entrant dans la boutique, qu'il y avait beaucoup d'assiettes... et comme j'en fais une collection, je m'arrête pour les regarder. Il y a les décoratives, mais c'est un modèle d'usage quotidien qui m'intéresse : un dessin de poisson blanc, sur fond bleu. Un jeune vendeur de l'endroit entame donc les négociations, commençant à 45 dinars. Je m'en sors pour 20 (12,50 $). 


Puis c'est au tour d'Andréanne qui avait commencé à regarder de jolies robes... 120 dinars lui propose le marchand. 60 que je réplique. Relance à 180 si Andréanne prend les deux qu'elle a essayées... C'est vendredi, c'est ma première vente de la journée, je vous fais un bon prix! Non, une seule à 70 dinars... je vous évite les longues minutes qui ont suivies... Ce fut 100 dinars pour les deux (62 $).


Notre accompagnateur, qui m'avait fait des signes d'encouragement à quelques occasions, nous mène ensuite directement chez le parfumeur... son fils quoi! C'est reparti. Le jeune homme propose des essences qui servent à produire les plus grands parfums français : J'adore, de Dior, Poison, etc. 30 dinars pour une petite fiole... Non merci, Andréanne en a acheté en Égypte en janvier et c'est beaucoup trop cher. Karim est déçu. Il faut poser un geste pour sa famille... Non. 


Il faut apprendre à dire non parfois. Il est d'ailleurs disparu aussitôt, retournant probablement chercher sa ristourne à la boutique voisine. Comme j'explique à Andréanne, on a peut-être payé trop cher, mais elle a de jolies robes, j'ai une belle assiette et le panorama de la terrasse en valait la peine. Ça se paie tout ça! 


Libérés de notre guide, on a poursuivi la visite de la Médina tranquillement, découvrant par ailleurs des fioles d'essence de parfum à 10 dinars au lieu de 30... On est revenu sagement vers l'hôtel pour appeler Sahim Jaafar que je devais rencontrer dans l'après-midi.

Sahim est le directeur fondateur du Padil, un regroupement dont la mission est, comme son acronyme l'indique, la promotion et l'appui au développement d'initiatives locales, au service et à la portée des associations sans but lucratif de Tunisie. J'avais trouvé ce site avant notre départ du Québec et j'avais contacté Sahim avant de venir à Tunis. Il avait aussitôt accepté mon invitation. 



Très beau marché aux allures modernes au pied de
la Médina de Tunis.
Mon objectif était de lui décrire ce qu'était Publici-Terre et lui parler des formations que je donne à l'Université de Montréal depuis 2003, puis en Égypte et en Afrique de l'Ouest depuis 2005. Je lui ai proposé de profiter de mes prochains passages en Tunisie pour tenter d'organiser soit des conférences, soit des séminaires ou même des formations, en association avec une université locale, pour en faire profiter des ONG d'ici. Une belle rencontre autour de jus et de café, à deux pas de l'horloge... À suivre!


Monument rencontré sur la route... vers
l'autoroute! 
En fin de journée, nous nous sommes mis dans la tête d'aller voir le coucher de Soleil sur le bord du Lac de Tunis. Après avoir fait une recherche sur Google Map, je me suis rendu compte qu'on pouvait marcher un peu moins d'une heure pour s'y rendre... cependant, tout le monde nous conseillait d'y aller en taxi. Obstinés et dissipant marcher, on part de l'hôtel où on nous a conseillé de tourner à gauche à l'horloge, en insistant encore sur le taxi. On part sans broncher puis, à un peu plus d'un kilomètre de marche, on rencontre deux policiers qui nous répétaient qu'il valait mieux prendre un taxi. Sinon, vous tournez à droite, puis à gauche... il y aura des panneaux.


En fait, on nous a envoyés vers l'autoroute.  C'est que le Lac de Tunis est immense. Il y a donc une berge non accessible à moins d'une heure de l'hôtel, mais La berge du lac, avec foire, appelée Carthageland, faux éléphant et vrais appartements de luxe, est à 7km, en passant par l'autoroute. Nous avons donc pris un taxi! Pour se faire déposer le long de la croisette de l'endroit, bien aménagée, en bordure du lac, de terrasses, de glissades d'eau.


On se promène donc sur la berge, au coucher du Soleil ou, plutôt, au lever de la Lune. L’astre du jour est en effet déjà descendu à l’Ouest, derrière les édifices de Tunis qui s’illuminent peu à peu.

Après une heure, on s’arrête sur une jolie terrasse située au cœur de blocs de condos de luxe à peu près tous déserts… une forme d’investissement pour les gens riches et célèbres. L’environnement du restaurant Aqua est aussi très «branché» et luxueux. Les boissons, non alcoolisées, sont au triple du prix de celles qu’on peut consommer sur l’avenue Habib Bourguiba!

On revient à l’hôtel en taxi, naturellement, à une fraction du prix que nous avions payé en quittant l’aéroport, voisin de là : 6 dinars au lieu de 25! Nous nous étions vraiment faits avoir à notre arrivée… On apprend encore et encore!


En mangeant à proximité de l’hôtel, on se propose de se lever tôt pour aller visiter Carthage, la cité ancienne, avant que le chauffeur de la Faculté de médecine de Monastir ne vienne nous chercher à l’hôtel. À suivre…

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