Chemin faisant, il nous raconte un peu comment ça se passe présentement en Tunisie, que ce n'est plus comme avant, qu'il y a moins de touristes, qu'il y aura bientôt des élections législatives et présidentielles. Il nous propose de nous amener directement au Palais du Bey de Tunis d'où, sur la terrasse, on a un beau panorama avec, en premier plan, le minaret de la mosquée Zitouna, juste à côté. Nous acceptons naturellement. Avant d'entrer dans l'édifice visé, il nous montre en passant la boutique d'un parfumeur, où son fils est associé...
L'unijambiste de Palais du Bey de Tunis |
Après notre expérience en Égypte en janvier dernier, nous savons qu'il faut être vigilant. Aussi, en redescendant, nous nous arrêtons poliment dans les immenses salles remplies de tapis certainement fort intéressants, mais qui ne nous intéressent pas. L'homme n'est pas très content, mais malgré l'offre de nous les livrer à la maison d'ici quelques semaines, nous déclinons et redescendons, à sa grande déception.
J'avais cependant observé, en entrant dans la boutique, qu'il y avait beaucoup d'assiettes... et comme j'en fais une collection, je m'arrête pour les regarder. Il y a les décoratives, mais c'est un modèle d'usage quotidien qui m'intéresse : un dessin de poisson blanc, sur fond bleu. Un jeune vendeur de l'endroit entame donc les négociations, commençant à 45 dinars. Je m'en sors pour 20 (12,50 $).
Puis c'est au tour d'Andréanne qui avait commencé à regarder de jolies robes... 120 dinars lui propose le marchand. 60 que je réplique. Relance à 180 si Andréanne prend les deux qu'elle a essayées... C'est vendredi, c'est ma première vente de la journée, je vous fais un bon prix! Non, une seule à 70 dinars... je vous évite les longues minutes qui ont suivies... Ce fut 100 dinars pour les deux (62 $).
Notre accompagnateur, qui m'avait fait des signes d'encouragement à quelques occasions, nous mène ensuite directement chez le parfumeur... son fils quoi! C'est reparti. Le jeune homme propose des essences qui servent à produire les plus grands parfums français : J'adore, de Dior, Poison, etc. 30 dinars pour une petite fiole... Non merci, Andréanne en a acheté en Égypte en janvier et c'est beaucoup trop cher. Karim est déçu. Il faut poser un geste pour sa famille... Non.
Il faut apprendre à dire non parfois. Il est d'ailleurs disparu aussitôt, retournant probablement chercher sa ristourne à la boutique voisine. Comme j'explique à Andréanne, on a peut-être payé trop cher, mais elle a de jolies robes, j'ai une belle assiette et le panorama de la terrasse en valait la peine. Ça se paie tout ça!
Libérés de notre guide, on a poursuivi la visite de la Médina tranquillement, découvrant par ailleurs des fioles d'essence de parfum à 10 dinars au lieu de 30... On est revenu sagement vers l'hôtel pour appeler Sahim Jaafar que je devais rencontrer dans l'après-midi.
Sahim est le directeur fondateur du Padil, un regroupement dont la mission est, comme son acronyme l'indique, la promotion et l'appui au développement d'initiatives locales, au service et à la portée des associations sans but lucratif de Tunisie. J'avais trouvé ce site avant notre départ du Québec et j'avais contacté Sahim avant de venir à Tunis. Il avait aussitôt accepté mon invitation.
Très beau marché aux allures modernes au pied de la Médina de Tunis. |
Monument rencontré sur la route... vers l'autoroute! |
En fait, on nous a envoyés vers l'autoroute. C'est que le Lac de Tunis est immense. Il y a donc une berge non accessible à moins d'une heure de l'hôtel, mais La berge du lac, avec foire, appelée Carthageland, faux éléphant et vrais appartements de luxe, est à 7km, en passant par l'autoroute. Nous avons donc pris un taxi! Pour se faire déposer le long de la croisette de l'endroit, bien aménagée, en bordure du lac, de terrasses, de glissades d'eau.
On se promène donc sur la berge, au coucher du Soleil ou, plutôt, au lever de la Lune. L’astre du jour est en effet déjà descendu à l’Ouest, derrière les édifices de Tunis qui s’illuminent peu à peu.
Après une heure, on s’arrête sur une jolie terrasse située au cœur de blocs de condos de luxe à peu près tous déserts… une forme d’investissement pour les gens riches et célèbres. L’environnement du restaurant Aqua est aussi très «branché» et luxueux. Les boissons, non alcoolisées, sont au triple du prix de celles qu’on peut consommer sur l’avenue Habib Bourguiba!
On revient à l’hôtel en taxi, naturellement, à une
fraction du prix que nous avions payé en quittant l’aéroport, voisin de
là : 6 dinars au lieu de 25! Nous nous étions vraiment faits avoir à notre
arrivée… On apprend encore et encore!
En mangeant à proximité de l’hôtel, on se propose
de se lever tôt pour aller visiter Carthage, la cité ancienne, avant que le chauffeur
de la Faculté de médecine de Monastir ne vienne nous chercher à l’hôtel. À suivre…
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